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Raphaël

Février 2014 

- Réveille-​toi C-​à la nuit commence à tomber.

- Oh attend, regarde la lumière, regarde comme elle te vas bien, regarde comme tu es beau avec ! !

- Je suis sur qu’elle te va mieux à toi…

- Non. Je sais qu’on doit y aller mais laisse moi faire des photos, juste quelques unes, ça né sera pas long…”

Amsterdam

Février 2015 

Le jour, Amsterdam est parée de maisons proprettes, au charme calme mais néanmoins rigoureux. Ses rues et ses canaux sont une invitation à la promenade et l’absence quasi complète de voitures nous place hors du temps. On est frappé par le nombre d’édifice religieux et le Béguinage nous tenterait presque de prendre l’habit pour avoir tout les jours droit à cette sérénité.

La nuit en revanche, Amsterdam se revêt de sa tenue de “bad girl”. Les rues se remplissent à la nuit tombée d’une foule de fête, l’air semble se remplir d’excitation et les squats de Spuistraat s’éveillent. Les néons criards du quartier rouge vous désorientent et les parfums capiteux des coffeshops vous étourdissent… Invitation délicieuse à la perdition, à l’aventure ! 

Et chaque jour, la métamorphose opère, sous l’oeil fasciné des touristes et celui bienveillant des amstellodamois. Car c’est bien ça le secret d’Amsterdam, bien plus que son contraste, c’est sa tolérance. 

Monstres rouillés

Novembre 2014

C’était un automne pluvieux alors pour me mettre au sec je me suis engouffrée dans un trou de lapin… Je venais d’entrer dans un repaire de monstres.

La lumière passait mal au travers des fenêtres poussiéreuses et mes pieds laissaient des empreintes sur le sol maculé. Maculé de quoi ? de souvenirs peut-​être.

Je les observais mais c’est eux qui me contemplaient, du haut de leur métal, de leur usure, de leur âge… Leur forme, leur langage m’était inconnu… Pourtant ces monstres de fer semblaient attendre quelque chose de moi, que je les comprenne, que les plaigne, que je leur rende un peu de leur grandeur perdue…

Mais je né suis pas sur, je né suis pas sur de les comprendre. Après tout ce sont des monstres et les monstres font toujours un peu peur… Alors j’ai tiré leur portrait, dans la lumière de poussière, tout doucement pour pas qu’ils prennent peur ou né me morde.

Ils eurent l’air satisfait, et, lorsque je repoussais la porte vers la pluie, il y eu comme un frémissement, un soupir mélancolique… 

L’Esprit de la Forêt

Octobre 2014

Un soir d’été, un Tigrou est descendu du ciel avec sa fourrure d’étoiles et m’a murmuré qu’il voulait devenir mon compagnon. Il passa la nuit avec moi à me mettre des étoiles dans les yeux et des flèches d’argents dans le coeur. Au matin il partit.

Un soir d’automne, le Tigrou étoilé revint me voir et m’annonça que cette fois, il m’emmenait avec lui.

Viens, dit-​il, c’est un havre de paix dans ton monde d’adultes et, à l’automne, une vieille connaissance à moi y réside.… Par contre elle adore jouer à cache-​cache ce sera difficile de la trouver.”

Nous partîmes au matin sans un regard en arrière pour la folie des Hommes.

Nous commençâmes à chercher sur la cime des montagnes, là où l’air est cristallin et le silence pur. Deux biches s’esclaffèrent de nous voir monter toujours plus haut car elles, elles savaient bien que notre ami avait déserté les sommets. En effet la neige avait repris son droit sur la montagne, plongeant dans un sommeil réparateur les arbres et les clairières. En descendant la bise nous souffla qu’il était toujours là, qu’il fallait se dépêcher car il avait remis pour l’occasion ses plus beaux atours et que nous n’avions plus qu’à suivre le vent et le chant du silence pour le dénicher.

Nous nous lançâmes sur les sentiers des racines de la montagne, suivant l’or et le rubis ; l’émeraude et la malachite. Mais le chant des oiseaux nous accompagnait toujours malgré que, par instants, il nous semblait l’apercevoir. À un moment nous crûmes un peu le toucher mais ce n’était qu’un rocher à l’oeil sévère, interrompu dans sa sieste automnale. 

La pluie nous surpris à l’orée du bosquet aux lutins des bois. Trop tard pour leur dire bonjour. Il fallut repartir. La pluie né s’arrêta plus ; l’automne rutilant était parti, place maintenant à l’automne mouillé, à l’automne ami de l’hiver. Il fallut se faire une raison et retrouver la forêt de bitume des Hommes. 

Nous n’avions pu le trouver… 

L’Esprit de la Forêt. 

Les jeunes filles fleurissent et les mariages éclosent

Août 2014

Cet été j’ai eu l’occasion de couvrir le mariage d’Aurélie et Franck ainsi que celui de Benjamin et Pauline. Ils eurent lieu à une semaine d’intervalle qui, drôle de coïncidence, se déroula dans la même salle des fêtes. Mon travail à consisté à photographier la préparation de la mariée, la mairie, l’église, les photos de couple pour le premier mariage et enfin la soirée.

Voici une sélection des meilleures images.

NorWay

Juillet 2014

Tous les ans avec mon meilleur ami, nous partons à l’étranger. Un moyen de se retrouver, de s’évader, de profiter avant qu’on soit obligés de jouer tout le temps aux adultes…

Cette année on réalise un vieux fantasme : La Norvège ! ! !

Un pays qui possède la 9ème place en superficie à l’échelle européenne et seulement la 28ème en population… C’est dire l’espace qu’il y a ! ! Notre voyage nous a d’abord emmené à Kristiansand tout au sud du pays, où le paysage, déjà merveilleux, reste très plat et très marqué par la civilisation. Puis nous sommes remontés tout au nord à Geiranger pour ensuite redescendre par Fläm et Stavanger…

On dit que la Norvège est le pays des élans et des trolls…

Lorsqu’on remonte au nord du pays on comprend que ce n’est pas simplement une légende ! Les fjords nous dominent, majestueux, implacables. Leurs versants couverts de forêts gigantesques semblent encore posséder un peu de cette magie des premiers hommes, d’avant qu’on oublie d’être moins sérieux ! Entourés de cette nature sauvage et souveraine, on né peut que se souvenir de notre place, minuscule, sur cette terre ; qu’éprouver humilité et respect face à cette grandeur paisible.

À vous de voir si vous réussissez à trouver un troll ou un élan au détour d’une photo… 

Cassandre au pays des liliputiens

Janvier 2014 

Perdue de vue depuis 2 ans, Cassandre est enfin revenue ! Quel immense plaisir de la retrouver, même si cela fut dans des conditions toutes spéciales : initiation au naturisme.

Bah alors ? Qu’est-ce que tu deviens ? C’est quoi tes études ? Où vis-​tu ?”

Grande découverte : Cassandre fait partie de ces nombreux étudiants provinciaux qui vivent dans des espaces minuscules : 14m2 pour caser son 1m80, son chat, ses fringues, ses cours. “Et encore — me dit-​elle — j’ai ma propre salle de bain !” Whaouuu ! on a presque envie de dire que c’est du grand luxe… 

J’ai voulu traduire par la photo ce que pouvait être la vie des contraires : si grande dans un espace si petit. Et, au-​delà de l’humour, montrer un quotidien rocambolesque pour suivre ses études. Pourquoi se plaindre ? On est monté à Paris ! 

Nosocoméphobie

Novembre 2013 

Le 22 novembre je me suis fait opérer des yeux. J’avais — 2 à chaque oeil et d’un coup j’allais me retrouver à zéro ! J’étais impatiente… mais également dans beaucoup d’inquiétudes ! Après tout on allait toucher à mes yeux, ce qui me permet de voir, de m’exprimer, de photographier…

Voici, quelques jours avant l’opération, l’expression de mes craintes.

Il y a de fortes chances pour que ce travail aboutisse à une série… à méditer.

Séminaire portrait

Juin 2013.

Cette semaine à l’école : séminaire portrait.

On arrive le lundi matin et là –surprise– il y a 10 torches Prophoto qui nous sont dédiées. Pendant une semaine on va pouvoir jouer avec ce qui se fait de mieux en lumière de studio ! !

Les deux premiers jours on reste entre nous. D’abord timide, je teste des portraits classiques en Noir et Blanc. C’est l’occasion de vraiment voir comment la lumière “tourne”. Et elle tourne bien !

Et puis on prend une certaine assurance ; on tente des trucs fous avec la lumière placée de manière improbable. C’est également la (re)-découverte des gélatines et des années 80. Audrey, en cobaye habituée se prête à toutes mes fantaisies (et elle me le rend bien !).

Au troisième jour, s’ouvre le travail avec des mannequins et une maquilleuse. On découvre l’envers du shoot : le stress d’un maquillage long (sans parler de la file d’attente : il y a quand même 6 filles à maquiller). On essaie de discuter, de détendre les modèles parce que ce n’est jamais agréable d’être matraqué par des flashs. On apprend aussi à les diriger dans leurs expressions, tantôt pensive, les cheveux aux vents ; tantôt hautaine et méprisante.

Une vraie expérience humaine.

Autour d’un verre

Mai 2013

La transparence est un sujet extrêmement varié et terriblement délicat.

Il faut être très patient pour obtenir LA transparence … un peu fou aussi pour se livrer à ces exercices… et finalement aimer ça !

Bah moi ! ça me détend… 

Mask

Mai 2013

Séance photo autour du maquillage.

J’avais envie de montrer une dualité entre du noir et blanc plein de douceur et la couleur, beaucoup plus vive, beaucoup plus agressive. Le résultat forme une sorte de masque pas totalement humain mais pourtant plein de vie.

Respiration

Mars 2013

Recherché autour de la respiration. Ce n’était pas forcément un travail d’autoportrait : peu de gens apprécient de se noyer à moitié pour une photo.

C’est un travail en deux sessions. La première, positive, est une bouffée d’air : on remonte à la surface ( accessoirement la photo est prise du dessus). La seconde est le revers de la médaille(d’or ?), la noyade.

Rococo

Janvier 2013 

Une des commandes en histoire de l’art a été de faire une photo en reprenant les critères des mouvements artistiques : renaissance, baroque, maniérisme et… rococo.

Le rococo s’est développé à travers l’Europe au XVIIIe siècle. Il est principalement architectural, mais aussi pictural. La peinture Rococo se traduit par des couleurs vives et des formes rondes dans des scènes où règnent l’amour et la volupté.

Enfin un travail où mon corps “généreux” va avoir sa place !

19 ans.

Hiver 2013

2ème année d’école. On remet l’auto-portrait sur la table ! Histoire de voir l’évolution disaient-​ils…

J’ai donc voulu continuer ce travail sur mon corps, cette introspection. Je n’y suis pas allée avec tendresse… Ce n’est pas comme si j’en avais eu souvent pour moi mais je n’ai pas cherché non plus à atténuer l’impact de ces images.

Ici c’est véritablement de la photo-​thérapie.

Kingdom

Janvier 2013 

L’avantage à la campagne c’est qu’il n’y a personne sur les route à 07h00 du matin,

L’avantage à la campagne c’est que c’est plutôt silencieux (sauf si on considère les oiseaux comme bruyants…),

L’avantage à la campagne c’est qu’on peut se baigner gratuitement (même si ce n’est pas la saison),

L’avantage à la campagne c’est qu’il n’y a pas de câbles électriques pour gâcher la vue,

L’avantage à la campagne c’est qu’il n’y a pas d’HLM non plus

L’avantage à la campagne c’est que si on y croit fort, fort, fort, on peut trouver des châteaux magiques. 


Coloriage

Novembre 2012

Nouveau sujet pour le cours de graphisme : les couleurs opposées.

Pour le jaune et le violet je me suis amusée à illustrer un citron pressé avec une montre un peu originale, voyez-​vous sa différence ?

Et pour le rouge et le vert, opposition des tâches ménagères : Qu’est-ce qui est le moins ragoûtant : la cuisine ou le ménage ?

C’est le printemps !

Printemps 2012

Les fleurs éclosent, les insectes infestent le jardin… Et surtout c’est les vacances !

L’occasion pour moi de rentrer dans ma campagne périgourdine ! ! Et l’occasion également de renouer avec mes débuts dans la photo : la macro-​photographie ! Ça a beau être très éloigné de ce que je fais habituellement une petite macro au printemps, c’est toujours agréable !

18 ans.

Hiver 2012 

Première année à Icart Photo, année entièrement dédiée à l’argentique. Le troisième sujet imposé est l’autoportrait.

Le sujet est vaste… Je tâtonne, travaillant sur la double exposition, un jeu avec les ampoules, la lumière…

Mais ça né me va pas : ce n’est pas “moi”.

Alors je me fous à poil ! comme ça ! avec tous les défauts en pleine figure !

Et puis je les encadre, tiens !… pour que tout le monde les voit bien.