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Amsterdam

Février 2015 

Le jour, Amsterdam est parée de maisons proprettes, au charme calme mais néanmoins rigoureux. Ses rues et ses canaux sont une invitation à la promenade et l’absence quasi complète de voitures nous place hors du temps. On est frappé par le nombre d’édifice religieux et le Béguinage nous tenterait presque de prendre l’habit pour avoir tout les jours droit à cette sérénité.

La nuit en revanche, Amsterdam se revêt de sa tenue de “bad girl”. Les rues se remplissent à la nuit tombée d’une foule de fête, l’air semble se remplir d’excitation et les squats de Spuistraat s’éveillent. Les néons criards du quartier rouge vous désorientent et les parfums capiteux des coffeshops vous étourdissent… Invitation délicieuse à la perdition, à l’aventure ! 

Et chaque jour, la métamorphose opère, sous l’oeil fasciné des touristes et celui bienveillant des amstellodamois. Car c’est bien ça le secret d’Amsterdam, bien plus que son contraste, c’est sa tolérance. 

L’Esprit de la Forêt

Octobre 2014

Un soir d’été, un Tigrou est descendu du ciel avec sa fourrure d’étoiles et m’a murmuré qu’il voulait devenir mon compagnon. Il passa la nuit avec moi à me mettre des étoiles dans les yeux et des flèches d’argents dans le coeur. Au matin il partit.

Un soir d’automne, le Tigrou étoilé revint me voir et m’annonça que cette fois, il m’emmenait avec lui.

Viens, dit-​il, c’est un havre de paix dans ton monde d’adultes et, à l’automne, une vieille connaissance à moi y réside.… Par contre elle adore jouer à cache-​cache ce sera difficile de la trouver.”

Nous partîmes au matin sans un regard en arrière pour la folie des Hommes.

Nous commençâmes à chercher sur la cime des montagnes, là où l’air est cristallin et le silence pur. Deux biches s’esclaffèrent de nous voir monter toujours plus haut car elles, elles savaient bien que notre ami avait déserté les sommets. En effet la neige avait repris son droit sur la montagne, plongeant dans un sommeil réparateur les arbres et les clairières. En descendant la bise nous souffla qu’il était toujours là, qu’il fallait se dépêcher car il avait remis pour l’occasion ses plus beaux atours et que nous n’avions plus qu’à suivre le vent et le chant du silence pour le dénicher.

Nous nous lançâmes sur les sentiers des racines de la montagne, suivant l’or et le rubis ; l’émeraude et la malachite. Mais le chant des oiseaux nous accompagnait toujours malgré que, par instants, il nous semblait l’apercevoir. À un moment nous crûmes un peu le toucher mais ce n’était qu’un rocher à l’oeil sévère, interrompu dans sa sieste automnale. 

La pluie nous surpris à l’orée du bosquet aux lutins des bois. Trop tard pour leur dire bonjour. Il fallut repartir. La pluie né s’arrêta plus ; l’automne rutilant était parti, place maintenant à l’automne mouillé, à l’automne ami de l’hiver. Il fallut se faire une raison et retrouver la forêt de bitume des Hommes. 

Nous n’avions pu le trouver… 

L’Esprit de la Forêt. 

NorWay

Juillet 2014

Tous les ans avec mon meilleur ami, nous partons à l’étranger. Un moyen de se retrouver, de s’évader, de profiter avant qu’on soit obligés de jouer tout le temps aux adultes…

Cette année on réalise un vieux fantasme : La Norvège ! ! !

Un pays qui possède la 9ème place en superficie à l’échelle européenne et seulement la 28ème en population… C’est dire l’espace qu’il y a ! ! Notre voyage nous a d’abord emmené à Kristiansand tout au sud du pays, où le paysage, déjà merveilleux, reste très plat et très marqué par la civilisation. Puis nous sommes remontés tout au nord à Geiranger pour ensuite redescendre par Fläm et Stavanger…

On dit que la Norvège est le pays des élans et des trolls…

Lorsqu’on remonte au nord du pays on comprend que ce n’est pas simplement une légende ! Les fjords nous dominent, majestueux, implacables. Leurs versants couverts de forêts gigantesques semblent encore posséder un peu de cette magie des premiers hommes, d’avant qu’on oublie d’être moins sérieux ! Entourés de cette nature sauvage et souveraine, on né peut que se souvenir de notre place, minuscule, sur cette terre ; qu’éprouver humilité et respect face à cette grandeur paisible.

À vous de voir si vous réussissez à trouver un troll ou un élan au détour d’une photo…