Le jour, Amsterdam est parée de maisons proprettes, au charme calme mais néanmoins rigoureux. Ses rues et ses canaux sont une invitation à la promenade et l’absence quasi complète de voitures nous place hors du temps. On est frappé par le nombre d’édifice religieux et le Béguinage nous tenterait presque de prendre l’habit pour avoir tout les jours droit à cette sérénité.
La nuit en revanche, Amsterdam se revêt de sa tenue de “bad girl”. Les rues se remplissent à la nuit tombée d’une foule de fête, l’air semble se remplir d’excitation et les squats de Spuistraat s’éveillent. Les néons criards du quartier rouge vous désorientent et les parfums capiteux des coffeshops vous étourdissent… Invitation délicieuse à la perdition, à l’aventure !
Et chaque jour, la métamorphose opère, sous l’oeil fasciné des touristes et celui bienveillant des amstellodamois. Car c’est bien ça le secret d’Amsterdam, bien plus que son contraste, c’est sa tolérance.
On arrive le lundi matin et là –surprise– il y a 10 torches Prophoto qui nous sont dédiées. Pendant une semaine on va pouvoir jouer avec ce qui se fait de mieux en lumière de studio ! !
Les deux premiers jours on reste entre nous. D’abord timide, je teste des portraits classiques en Noir et Blanc. C’est l’occasion de vraiment voir comment la lumière “tourne”. Et elle tourne bien !
Et puis on prend une certaine assurance ; on tente des trucs fous avec la lumière placée de manière improbable. C’est également la (re)-découverte des gélatines et des années 80. Audrey, en cobaye habituée se prête à toutes mes fantaisies (et elle me le rend bien !).
Au troisième jour, s’ouvre le travail avec des mannequins et une maquilleuse. On découvre l’envers du shoot : le stress d’un maquillage long (sans parler de la file d’attente : il y a quand même 6 filles à maquiller). On essaie de discuter, de détendre les modèles parce que ce n’est jamais agréable d’être matraqué par des flashs. On apprend aussi à les diriger dans leurs expressions, tantôt pensive, les cheveux aux vents ; tantôt hautaine et méprisante.
Une des commandes en histoire de l’art a été de faire une photo en reprenant les critères des mouvements artistiques : renaissance, baroque, maniérisme et… rococo.
Le rococo s’est développé à travers l’Europe au XVIIIe siècle. Il est principalement architectural, mais aussi pictural. La peinture Rococo se traduit par des couleurs vives et des formes rondes dans des scènes où règnent l’amour et la volupté.
Enfin un travail où mon corps “généreux” va avoir sa place !