Cet été j’ai eu l’occasion de couvrir le mariage d’Aurélie et Franck ainsi que celui de Benjamin et Pauline. Ils eurent lieu à une semaine d’intervalle qui, drôle de coïncidence, se déroula dans la même salle des fêtes. Mon travail à consisté à photographier la préparation de la mariée, la mairie, l’église, les photos de couple pour le premier mariage et enfin la soirée.
On arrive le lundi matin et là –surprise– il y a 10 torches Prophoto qui nous sont dédiées. Pendant une semaine on va pouvoir jouer avec ce qui se fait de mieux en lumière de studio ! !
Les deux premiers jours on reste entre nous. D’abord timide, je teste des portraits classiques en Noir et Blanc. C’est l’occasion de vraiment voir comment la lumière “tourne”. Et elle tourne bien !
Et puis on prend une certaine assurance ; on tente des trucs fous avec la lumière placée de manière improbable. C’est également la (re)-découverte des gélatines et des années 80. Audrey, en cobaye habituée se prête à toutes mes fantaisies (et elle me le rend bien !).
Au troisième jour, s’ouvre le travail avec des mannequins et une maquilleuse. On découvre l’envers du shoot : le stress d’un maquillage long (sans parler de la file d’attente : il y a quand même 6 filles à maquiller). On essaie de discuter, de détendre les modèles parce que ce n’est jamais agréable d’être matraqué par des flashs. On apprend aussi à les diriger dans leurs expressions, tantôt pensive, les cheveux aux vents ; tantôt hautaine et méprisante.
J’avais envie de montrer une dualité entre du noir et blanc plein de douceur et la couleur, beaucoup plus vive, beaucoup plus agressive. Le résultat forme une sorte de masque pas totalement humain mais pourtant plein de vie.
Recherché autour de la respiration. Ce n’était pas forcément un travail d’autoportrait : peu de gens apprécient de se noyer à moitié pour une photo.
C’est un travail en deux sessions. La première, positive, est une bouffée d’air : on remonte à la surface ( accessoirement la photo est prise du dessus). La seconde est le revers de la médaille(d’or ?), la noyade.
Une des commandes en histoire de l’art a été de faire une photo en reprenant les critères des mouvements artistiques : renaissance, baroque, maniérisme et… rococo.
Le rococo s’est développé à travers l’Europe au XVIIIe siècle. Il est principalement architectural, mais aussi pictural. La peinture Rococo se traduit par des couleurs vives et des formes rondes dans des scènes où règnent l’amour et la volupté.
Enfin un travail où mon corps “généreux” va avoir sa place !