Est-on une femme parce qu’on a des hanches, des seins, un vagin ? Est-ce mon corps qui définit mon sexe, mon sexe qui définit mon être ? Un corps de femme fait-il de moi une femme ?
Qu’est ce qu’un corps de femme ?
Un corps de femme doit il être rond et voluptueux ? fin et élancé ? Mou, tonique ? Petit, grand ? Suis-je moins femme parce que je né rentre pas dans un 40 ? Suis-je moins femme parce que j’aime bien mes poils ? Qui a décidé que pour être femme il fallait s’épiler ?
Recherché autour de la respiration. Ce n’était pas forcément un travail d’autoportrait : peu de gens apprécient de se noyer à moitié pour une photo.
C’est un travail en deux sessions. La première, positive, est une bouffée d’air : on remonte à la surface ( accessoirement la photo est prise du dessus). La seconde est le revers de la médaille(d’or ?), la noyade.
Une des commandes en histoire de l’art a été de faire une photo en reprenant les critères des mouvements artistiques : renaissance, baroque, maniérisme et… rococo.
Le rococo s’est développé à travers l’Europe au XVIIIe siècle. Il est principalement architectural, mais aussi pictural. La peinture Rococo se traduit par des couleurs vives et des formes rondes dans des scènes où règnent l’amour et la volupté.
Enfin un travail où mon corps “généreux” va avoir sa place !
2ème année d’école. On remet l’auto-portrait sur la table ! Histoire de voir l’évolution disaient-ils…
J’ai donc voulu continuer ce travail sur mon corps, cette introspection. Je n’y suis pas allée avec tendresse… Ce n’est pas comme si j’en avais eu souvent pour moi mais je n’ai pas cherché non plus à atténuer l’impact de ces images.