Avril 2018.
Lorsque l’eau se retire, d’étranges formes apparaissent. C’est qu’à l’occasion d’une vidange exceptionnelle, le Lac de Serre-Ponçon nous révèle ses profondeurs, descendant jusqu’à moins 48 mètres. Alors que nous visitons des terrains habituellement noyés, nous sommes frappés par l’absence de végétation, ou de traces de vivant, hormis quelques coquillages. Également, l’absence soudaine des eaux a provoqué sous le soleil brulant un assèchement de la terre, celle-ci se craquèle. La limite des forêts nous montre la hauteur habituelle des eaux. Bien que les villages aujourd’hui engloutis, notamment Savines, aient été détruits et reconstruits plus hauts, plusieurs traces sont encore visibles aujourd’hui par le retrait des eaux. En effet, les solides infrastructures des voies de communications ont, pour beaucoup, subsisté. Des souches d’arbres délimitent ce qui furent sans doute d’anciens chemins, ou des routes, tout comme les plateformes des voies ferrées.